Chaque année, des milliers de jeunes quittent le système de protection de l'Aide sociale à l'enfance (ASE) lorsqu'ils atteignent leur majorité. Ces jeunes, souvent sans soutien familial ni réseau amical, se retrouvent soudainement confrontés aux réalités de la vie adulte : gérer leurs finances, trouver un logement, accéder à une formation ou un emploi. Ce passage brutal à l’autonomie peut entraîner isolement, stress, précarité, voire des situations d’exclusion sociale. Face à ce constat, la loi Taquet de 2022, visant à renforcer la protection des enfants, a mis un point d’honneur à éviter les "sorties sèches", ces ruptures brutales d’accompagnement dès les 18 ans. Dans cette optique, elle a réaffirmé l’importance du contrat jeune majeur, un dispositif clé permettant aux jeunes de prolonger l’accompagnement jusqu’à leurs 21 ans.
Le contrat jeune majeur, proposé par les départements, offre un soutien précieux aux jeunes précédemment accompagnés par l’ASE.
Ce dispositif repose sur plusieurs axes fondamentaux :
🎯 L’objectif final est clair : aider le jeune à devenir autonome et indépendant.
Pour qu’un contrat jeune majeur soit mis en place, une évaluation approfondie de la situation du jeune est réalisée : son contexte familial, les éventuels dangers auxquels il est exposé, ses besoins spécifiques et ses ambitions personnelles ou professionnelles. Ce contrat, d’une durée initiale de 6 à 12 mois, est renouvelable en fonction des progrès réalisés et des nouveaux objectifs à atteindre.
Bien que les départements aient désormais l’obligation de proposer un contrat jeune majeur pour prévenir les sorties sèches, des disparités subsistent dans sa mise en œuvre. Certains départements proposent des contrats de courte durée, peu adaptés aux besoins des jeunes, tandis que d’autres limitent l’accès à ce dispositif.
Par ailleurs, le contrat prend fin automatiquement lorsque le jeune atteint ses 21 ans ou lorsque son projet est considéré comme abouti.
Cependant, 21 ans reste un âge précoce pour atteindre une autonomie totale (l’âge moyen de décohabitation en France avoisine les 24 ans).
Pour pallier ces limites, certaines structures militent pour une extension de ce dispositif jusqu’à 25 ans.
Une telle évolution permettrait d’assurer une transition plus progressive et de prévenir les ruptures brutales qui fragilisent les jeunes.
Chez Chapitre 2, nous sommes convaincus que l’accompagnement des jeunes ne peut s’arrêter à 21 ans.
C’est pourquoi nous proposons un Service de Suite qui assure une continuité dans l’accompagnement socio-éducatif.
Nous aidons les jeunes à accéder rapidement à un logement adapté à leurs besoins, tout en leur offrant un soutien personnalisé pour continuer à développer leur autonomie.
En parallèle, notre programme Côte à Côte renforce ce suivi en proposant un réseau de solidarité et un soutien moral, indispensable pour construire leur avenir avec confiance.
Pour pérenniser nos actions et accompagner un maximum de jeunes en situation de vulnérabilité, nous avons besoin de soutien !
Le petit plus ? Faire un don avant le 31 décembre vous permet de bénéficier d'une réduction fiscale à hauteur de 66 % de votre don lors de votre prochaine déclaration d'impôt !